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  • Photo du rédacteurHugo de Fenyi Rouvière

Le Covid-19, fossoyeur du « monde d’avant »



En ce début d’année 2020, notre monde a connu une crise que tout un chacun n’aurait jamais imaginé devoir traverser un jour, à l’exception de quelques rares oracles parmi lesquels Bill Gates et deux présidents américains bien avisés.

Cette crise, les plus éminents économistes l’avaient prévue. Mais cela (ne) devait être (qu’)un krach financier, avec des effets dévastateurs sur nos économies, c’est tout…

Finalement, nous héritons de pire. Au regard du nombre de décès, nous aurions préféré le Krach.

D’autant plus que les effets de bord de la crise du Covid-19 ont de fortes chances d’entrainer des conséquences économiques et sociales autrement plus cataclysmiques que la crise des subprimes de 2008.


Résilience ou nouveaux usages

Au-delà de l’impact économique et sanitaire sur nos vies, déjà largement débattus, c’est le fondement même de notre société qui est touché : pour freiner la propagation du virus, nous avons sacrifié notre droit à sociabiliser : - les poignées de main et embrassades, nous y avons renoncés - nos proches, jeunes ou plus âgés, nous ont été arrachés

- nos moments d’échanges et de partage physiques, nous en sommes privés

C’est un coup dur pour beaucoup d’entre nous, contraints à la résilience…

Quoique, pas tout à fait.

A la résilience, nous avons préféré l’adaptation. - Les poignées de main, nous les avons remplacées par des checks du coude ou des pokes.

- Nos proches éloignés, nous leur parlons par Skype, WhatsApp et autres Facetime aussi souvent que nous le souhaitons. - Et le web s’est chargé de nous fournir les outils nécessaires pour jouer entre amis, apprendre ensemble, regarder un film à plusieurs, faire la cuisine en groupe. Et la liste n’est pas exhaustive.

Oui, nous nous sommes adaptés afin de retrouver nos repères, de nous retrouver aussi. Pour cela, nous avons innové en adaptant nos usages, pour retrouver ces repères. Allons même plus loin, les nouvelles technologies sont devenues le bras armé de notre nécessité à contourner les contraintes qui nous sont imposées.


Prise de conscience

Ce dont nous n’avons pas encore conscience, c’est que tous ces changements d’usage ne sont pas temporaires.

Nos chercheurs ne trouveront probablement pas de vaccin avant 2021.

En attendant, nous devons rester très prudents afin d’éviter une recrudescence de contaminés et donc un possible nouveau confinement.

Ce signifie que nos méthodes de communication et de partage risquent fort de perdurer et par la même occasion, d’être pérennisées pour rentrer dans nos usages à long terme (les jeunes générations se les sont déjà complètement appropriées), sans retour en arrière. Nous verrions nous aujourd’hui dans un monde sans smartphone, pire sans téléphone portable ? Pour l’immense majorité d’entre nous, probablement pas.

Alors pourquoi en serait-il autrement des outils qui se sont imposés à nous lors de ce confinement et qui nous ont tant facilité la vie ?


La fin du « monde d’avant »

Certaines publications annoncent que le Covid-19 nous amènera à un bond technologique de plusieurs années. Ce qu’il y a de certain, c’est que la Covid-19 nous a conduit à franchir le rubikon d’une digitalisation accélérée de notre société à laquelle bon nombre d’être humain étaient rétifs.

D’une certaine façon, le Covid-19 a été le chef de projet stakhanoviste d’une conduite du changement à marche forcée.

A l’évidence, il y aura le monde d’avant et le monde d’après le Covid-19. Nombreux seront les secteurs, les usages, qui seront transformés à l’avenir, un avenir qui s’écrit aujourd’hui plus que jamais.

Hugo de Fenyi Rouvière

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